Quand le corrupteur a failli condamner le FNE : Sterline Civil, l'antidote à une gestion défaillante
- Joel Agoudou
- 13 mars
- 2 min de lecture
Lors d’un point de presse tenu le mardi 11 mars 2025 à Puits Blain, route de Frères, la nouvelle directrice générale du Fonds National de l'Éducation (FNE), Sterline Civil, a dressé un bilan alarmant de l’institution. Elle a dénoncé un lourd héritage de corruption laissé par son prédécesseur, Jean Ronald Joseph, marqué par une dette abyssale de 2 353 911 786,86 gourdes et une gestion chaotique.

Face à ce passif accablant, elle annonce une série de mesures correctives drastiques, incluant un audit approfondi et une réorganisation structurelle, dans le but de restaurer la transparence et l’efficacité du FNE.
Une Stratégie de Redressement Clairvoyante
Sterline Civil a mis en lumière une situation financière critique, conséquence d’une gestion laxiste et de pratiques douteusessous l’administration précédente. Outre la dette colossale, elle pointe du doigt des dysfonctionnements organisationnels qui ont fragilisé le fonctionnement du FNE.
Parmi les anomalies relevées figurent l’exclusion des cadres des processus décisionnels, l’absence de règlements internes clairs et des nominations arbitraires à des postes stratégiques. Autant de dérives qui, selon elle, ont sapé la crédibilité de l’institution.
Vers une Nouvelle Ère pour le FNE
Pour redresser la barre, la nouvelle directrice annonce une véritable opération mains propres. Un bilan de vérification global sera lancé afin d’évaluer l’ampleur réelle des dégâts et d’identifier les responsabilités individuelles.
Par ailleurs, Sterline Civil a sollicité un audit externe de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA), ainsi que d’autres organismes de contrôle. Objectif : faire toute la lumière sur la gestion controversée de son prédécesseur et, si nécessaire, engager des poursuites.
Ce point de presse marque un véritable tournant pour le FNE. La nouvelle administration affiche sa volonté de tourner la page d’un passé trouble, en posant les bases d’une gouvernance plus rigoureuse et transparente.
Reste à voir si ces annonces se traduiront par des actions concrètes. L’avenir dira si Sterline Civil parviendra à redonner ses lettres de noblesse à une institution minée par le népotisme, l’arbitraire et la corruption.
LE REFLET
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